Il est très fréquent qu’il faille connecter Simple Workspace au système qui gère les données du·de la client·e. Cela s’explique logiquement : il s’agit souvent de générer des documents à partir de ces données.

Quand démarrent ces projets, ce sujet est parfois évoqué rapidement : les équipes considèrent qu’il n’y a pas de problèmes majeurs puisque que, je cite « Le PIM de l’entreprise contient toutes les données, puisqu’il existe des API que nous pourrons utiliser, puisque l’éditeur du PIM se tient à notre disposition… »

Exemple d’interconnexion

Dans la pratique, je constate cependant que la réalité est, surprise, plus complexe que la théorie. J’évoque donc ici les pièges et difficultés qu’il faut parfois surmonter… ainsi que les solutions. Car, bonne nouvelle, on parvient toujours à s’en sortir !

P.-S. Merci à Christophe pour la matière. En effet, il a présenté ce sujet lors du récent club des utilisateur·rice·s.

Les écueils

Je classe les points d’attention en trois catégories :

  • La question des données ;
  • Les problèmes techniques ;
  • Les enjeux.

Du côté des données, le problème le plus courant est qu’il en manque ! En effet, de bonne foi, chacun pense que tout ce dont on a besoin est disponible. Or ce n’est pas forcément le cas…

Dès lors, plusieurs situations :

  • Classiquement, on peut découvrir que les prix, s’il s’agit des prix, sont disponibles à part, dans un fichier Excel par exemple, et qu’il faut importer automatiquement ce fichier (et relier cette information à la bonne fiche) ;
  • Parfois, il faut reconstituer ce dont on a besoin à partir de plusieurs champs ;
  • Dans un cas extrême, il peut être nécessaire de mettre en place un mécanisme qui permettra aux utilisateur·rice·s de saisir la donnée qui s’est finalement avérée manquante.

Toujours au niveau des données, on peut constater que l’organisation de celles-ci chez le·a client·e est très différente de la nôtre, ce qui nécessite alors une conversion.

Enfin, n’oublions pas que retrouver où se trouve l’information dont on a besoin peut-être un travail chronophage…

Il faut aussi être vigilant au niveau des aspects techniques.

Même si officiellement le système auquel il faut se connecter possède des API [1], l’usage de celles-ci peut varier en fonction de la version du logiciel. Exemple classique : nous nous sommes déjà liés à tel PIM, les équipes considèrent alors que cela sera facile, puisqu’il s’agit de se connecter à ce PIM là ; mauvaise pioche, c’est la toute dernière version qui est employée, version dans laquelle les API ont été complètement revues.

Toujours à propos des API, au-delà du discours officiel rassurant, on constate parfois que celles-ci peuvent être boguées, auquel cas, nous devons trouver des solutions de contournement. Ou bien, autre cas qu’il y a des problèmes de performance…

Enfin, on peut découvrir que même si notre client·e utilise un PIM disposant d’API, on ne pourra pas employer directement celles-ci, car le service informatique de l’entreprise ne souhaite pas exposer directement ces points d’entrée sur Internet. Nous devons alors passer par une autre solution.

Dernière catégorie, et pas la moindre, le facteur humain.

Interconnecter des logiciels, cela vaut aussi dire interconnecter des équipes. Il va s’agit de lier l’équipe métier aux équipes de J2S. Mais rapidement, interviendra le service informatique de l’entreprise. Et même l’éditeur du logiciel utilisé pourra être mis à contribution.

Cela ne pose pas de problème majeur en soi, cependant, on comprend rapidement que cela peut avoir un impact significatif sur les plannings. Cas classique d’un service informatique qui fonctionne par sprint [2]. Il faut alors se synchroniser sur ce rythme…

Et aussi se synchroniser sur le vocabulaire qu’on emploie. Quand on évoque un article par exemple, on peut être surpris de constater que tout le monde ne comprend pas la même chose !

Notre vision

Comme toujours chez J2S, nous avons une vision pragmatique du problème. Le Graal serait certes de disposer d’une solution clé en main qu’il suffirait de paramétrer. Or, la variété des problématiques à prendre en compte rend cette option irréaliste. (Notez, c’est un peu le principe du Graal, on ne le trouve jamais.)

Nous avons donc fait le choix de mettre au point un ensemble de boîtes à outils.

Celles-ci prennent en compte la gestion de l’authentification, le traitement de certains formats de fichiers (Excel, JSON, XML, etc.), les traitements en masse, la connexion aux clouds (OneDrive, Dropbox), la connexion à des systèmes courants comme Stibo Step, Quable, Centric, Adobe AEM, Akeneo, Magento, Prestahop, etc.

Il ne s’agit plus alors que d’assembler ces briques… Et nous essayons d’avancer avec méthode.

Nous synchronisons les équipes le plus tôt possible pour comprendre comment chacune d’entre elles fonctionne, les contraintes qui peuvent exister. Nous prévoyons de consacrer du temps à la phase d’étude : validation que nous disposons de toutes les données dont nous avons besoin, analyse des API, des flux, etc. Bref, nous gérons le projet.

C’est ce qui me permet de dire qu’on y parvient toujours !

 

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Vous voulez en savoir plus ? Contactez-nous : nous serons ravis d’échanger.

Jean-Yves Jourdain,
Cofondateur de J2S

1- Les API sont un ensemble documenté de mécanismes qui permettent d’échanger avec un logiciel par programmation.

2- Un sprint est une étape des méthodes agiles. Les nouveautés ne peuvent être livrées qu’à l’issue des sprint, qui peuvent durer plusieurs semaines.