Contexte

Dans un contexte de génération automatique de document, la traduction consiste simplement à générer à nouveau le document à partir des données de la langue cible avant d’effectuer des contrôles au niveau de la mise en page.

La présence de critères formels permet d’associer les données aux attributs de mise en forme correspondants dans la mise en page. Les données d’une fiche produit structurées dans une base de données peuvent être ainsi gérées indépendamment du canal de publication [1].

Dans la communication commerciale comme des brochures par exemple, les caractéristiques physiques et techniques des produits ne sont pas l’essentiel. Les argumentaires vont chercher à créer de l’émotion, insister sur une raison d’être de la marque et ainsi se présenter différemment selon les contextes.

Dans cette situation, comment industrialiser la traduction de documents dits « créatifs », créés avec des unités d’informations organisées en fonction d’un scénario de présentation et non autour des attributs (techniques, fonctionnels, etc.) des produits ?

Les documents créatifs

Souvent riches d’un point de vue graphique, ces documents sont élaborés en laissant la part belle à la liberté créative sur la base de décisions portant davantage sur la mise en forme que sur le contenu : emplacement des accroches textes, des images, le choix de mettre en relief telle partie de paragraphe, etc. autant de choix difficiles à formaliser.

La structuration du contenu c’est-à-dire la construction d’une base de données permettant de générer automatiquement les documents dans les différentes langues est certes envisageable. Cela nécessite d’identifier, pour chaque nouveau document source, la totalité des unités d’information associées aux attributs de mise en forme pour se mettre en capacité de reproduire la mise en page.

L’effort à fournir pour parvenir à définir à une structure qui permettra d’automatiser l’injection des traductions est-il pertinent ? Sachant que la durée de vie de ce genre de document est souvent éphémère puisque soumise aux effets de mode, la réponse sera souvent non. Alors que faire ?

 

Et si l’on traduisait directement le document ?

J2S propose une autre voie. Avec Simple Workspace, les traducteurs et le studio graphique travaillent en mode collaboratif : Le studio dépose le document InDesign source dans la plateforme pour le mettre à disposition des traducteurs.

La magie opère : le document est analysé et textes et images sont automatiquement identifiés.

Après avoir choisi la langue cible (y compris celles avec des jeux de caractères asiatiques ou qui se lisent de droite à gauche), le traducteur voit les pages du document prêt à être localisé dans son navigateur internet. Il peut alors choisir une zone de contenu pour y saisir sa traduction, avec en référence, le texte du document source toujours présent. Lorsque la traduction est validée, la prévisualisation de la page est instantanément mise à jour, car rien ne vaut une relecture de son travail dans le contexte de la page : What You See Is What You Print  !

À noter : les zones à traduire peuvent être soumises à droit pour éviter que le traducteur soit tenté de traduire le « Just do it » bien connu…

Le studio peut être serein : le traducteur ne peut agir que sur le contenu et non sur la mise en forme.

 

L’incontournable Excel

Pour certaines parties de document, le processus peut être davantage industrialisé. Pour cela, une action de workflow peut déclencher l’exportation du contenu des pages InDesign dans un fichier Excel. Les bureaux de traduction peuvent ainsi utiliser leurs propres outils souvent avec des « mémoires » de traduction qui accélèrent leur travail et diminuent les coûts.

Une fois que le fichier a été traduit, les données sont réimportées dans le document. Les traductions peuvent ensuite être validées dans le contexte de la mise en page.

Et les images ?

Dans une optique de localisation plus que de traduction, le studio peut confier le choix des visuels aux agences locales. En effet, certains pays privilégient des couleurs plutôt que d’autres, et nos amis britanniques préfèreront voir l’image d’une voiture avec le volant à droite, etc.

Le studio dépose les images dont la qualité a été contrôlée dans le DAM intégré à Simple Workspace.

Le chef de marché autorisé pourra sélectionner l’image présentée dans la page et choisir le visuel qu’il préfère pour remplacer l’image de départ. Comme pour les textes, la prévisualisation de la page est instantanément actualisée.

Le petit + : pour davantage de contrôle, il est possible de filtrer le choix des visuels.

L’utilisateur ne voit alors que les visuels associés à une page et non l’ensemble des assets présents dans le DAM.

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Si vous aussi vous souhaitez donner plus de liberté éditoriale aux pays dans les contraintes de votre charte graphique, n’hésitez pas à nous solliciter !

Richard Loubéjac,
Cofondateur de J2S

1– Nous vous invitons à consulter l’article sur le « Responsive Print » pour une illustration des capacités d’automatisation proposées par J2S.