Comment réussir la fin de son projet ?

À partir du moment où l’on aborde les dernières phases d’un projet, la tension se met à monter crescendo. Toutes les équipes voient dorénavant clairement le mur de la date de mise en production au bout de la route et le temps passe inexorablement, tic tac, tic tac.

Fin de projet : à chacun son point de vue


L’équipe de recettes teste et remonte régulièrement des tickets. Le·a client·e et son·a chef·fe de projet attendent fébrilement et souhaitent être rassurés. C’est la question des dates qui revient le plus souvent. « Quand ce point sera-t-il livré ? J’en ai besoin pour m’organiser.»

Le chef de projet J2S est lui coincé entre le marteau et l’enclume. Le·a client·e d’un côté qui veut donc être rassuré·e (quand, quand, quand). Et de l’autre, notre équipe technique qui est le nez dans le guidon.

Pour les développeurs·ses et les intégrateurs·rices difficile de donner des échéances, le plus souvent, pour chaque ticket, il s’agira d’une question d’heures voire de minutes.
Mais patatras, un imprévu peut changer la donne. Par exemple, grand classique, un problème de performances.
Demandez alors à l’équipe technique combien de temps il leur faut pour régler cette question, et vous verrez à quoi ressemble un·e développeur·se énervé·e. À juste titre d’ailleurs, car les problèmes de performances peuvent être les plus épineux à résoudre.

L’équation de fin de projet

Quelles sont les composantes de l’équation ?
– La charge : nous avons une charge qui, lors de la recette, ne fait que croître (la liste de tickets).
– Les ressources : elles sont limitées. Même si nous pouvons mobiliser des ressources en plus, il y a une limite. Et cela se complique si certains sujets ne peuvent être traités que par certaines personnes.
– Le temps : il n’est pas extensible1.

Ce qui est important et ce qui est nécessaire

Si on ne peut pas agir sur le temps ni sur les ressources, il faut agir sur la charge, CQFD2. Il s’agit de faire la part des choses entre ce qui est important et ce qui est nécessaire3.

Est-ce que je peux démarrer la production sans données correctes ? Non. C’est important et nécessaire. Est-ce que tous les automatismes doivent être mis en place ? Non, c’est important, mais la production peut démarrer sans ; on peut commencer par un univers automatisé ; les automatismes des autres univers arriveront certes dans un second temps, mais à temps.

Face à ces choix, une première difficulté peut être que le·a client·e ne connaît pas encore bien l’outil. Cela peut créer de l’incompréhension. Pour le·a client·e, une telle demande peut sembler cruciale dès le lancement. Or, avec notre expérience de l’outil, nous savons que traiter ce point dans un second temps ne posera pas de problème.

Autre difficulté, à ce moment du projet, la tension et la fatigue sont importantes. Le client subit une pression interne. De la part de sa direction. Mais aussi de la part de son équipe métier qui est inquiète, ce qui se comprend. Mettre en place nos outils implique des changements, or, chacun le sait, l’être humain n’est pas très doué pour le changement.

Les clés du succès

Les clés du succès sont la communication et la confiance.

Tout au long de la relation, il est normal que les deux parties jouent leur rôle. Mais à ce stade du calendrier, il est essentiel de dépasser un esprit partisan pour prioriser la réussite du projet. Il s’agit de partager les efforts. Une bonne communication est donc essentielle. Pour se donner les moyens de se comprendre et ainsi, pour faire des choix satisfaisants, en pleine confiance.


Après tout, nous sommes sur le même bateau et puisqu’il s’agit d’arriver à bon port, autant se synchroniser et ramer à la même cadence, non ?

  1. À moins que nous ne fassions appel à Albert Einstein. Voir « Le principe de relativité » ou le — très bon — film « Interstellar ».
  2. Désolé de vous faire retravailler vos cours de maths.
  3. Voir la matrice d’Eisenhower par exemple.


Vous voulez en savoir plus ? Contactez-nous : nous serons ravis d’échanger.

Article rédigé par
Jean-Yves Jourdain
Cofondateur de J2S

Jean-Yves-Jourdain