Le domaine du logiciel est réputé innovant. Que penser des logiciels de mise en page automatique ?
Certains logiciels connaissent le succès tandis que d’autres restent (volontairement ou pas) dans l’ombre. Leur diversité est incroyable, ils touchent tous les domaines, et impactent toutes les activités abordées.
Un exemple ? Dans les années 1970, certains chercheurs en informatique pensaient avoir besoin de quelques années pour mettre au point des outils de traduction. Trois ans plus tard, après avoir mieux compris la complexité d’un langage, ils évoquaient plutôt un délai de 10 ans. En fait, il aura fallu attendre 50 ans et les premiers réseaux neuronaux (l’intelligence artificielle) pour que les outils de traduction deviennent crédibles.
Ces années auront permis de mieux comprendre qu’un langage est une abstraction qui repose sur nos expériences, nos connaissances, nos émotions, etc. Pas simple à modéliser ! Cette histoire de la traduction automatique illustre ces évolutions.
Et la mise en page automatique ? Eh bien, les analogies avec la traduction automatique sont nombreuses. Est-ce un sujet majeur ou mineur ? À quel moment est-ce un sujet ? Un moteur de mise en page automatique peut-il approcher le travail d’un humain ? Comment modéliser une construction graphique, une intention graphique, les données à utiliser, etc. ? Alors que les supports (papier, web, écrans, smartphones, affiches ou étiquettes numériques, etc.) évoluent constamment ?
De l’innovation
Sur le plan théorique, on peut parler d’innovation lorsqu’on aborde un domaine dans lequel il existe un écart entre l’état de l’art (la somme des connaissances humaines du domaine concerné) et la réalisation visée ou étudiée. Soit dit en passant, cela suppose de connaitre l’état de l’art, ce qui n’est pas une mince affaire : le savoir de l’humanité est étendu, et chaque domaine tout aussi spécialisé fut il requiert de réels efforts pour être maitrisé. Comment faisions-nous avant le partage de connaissances offert par le web ?
En pratique, chacun d’entre nous s’appuie sur ses connaissances pour apprécier l’écart avec la réalisation visée. Ai-je le savoir me permettant d’imaginer et réaliser un moteur de voiture performant ? Pour ma part, j’en sais assez pour dire que non ! Et que dire d’un smartphone qui regroupe des milliards de transistors ?
On le voit intuitivement, l’innovation est un processus vraiment complexe, et très souvent, un travail réalisé en équipe. Même s’il existe des inventeurs plutôt solitaires comme Nikola Tesla , la grande majorité des innovations – y compris les logiciels – sont le fruit du travail d’équipes pluridisciplinaires. Les spécialistes des processeurs utilisent des logiciels qui leur permettent d’émuler des circuits de 11 milliards de composants (!), quand les spécialistes des matériaux conçoivent et produisent le verre tactile de nos smartphones. De leur côté, les architectes logiciels inventent et mettent au point iOS et Android, etc. Et que dire de la médecine, de l’astrophysique et de tous les autres domaines !
Face à ce foisonnement, des organismes décrivent ce qui relève des processus innovants et de recherche (OCDE, Manuel de Frascati ), d’autres enregistrent les innovations sous forme de brevets (BNF), d’autres les publient avec un scoring « relecture par les pairs » (publications scientifiques).
Nous sommes tous des innovateurs.
Chacun d’entre nous a innové à un moment ou un autre à titre personnel ou en groupe pour trouver une solution à un problème, sans pour autant que cela ait été consigné : il faut distinguer « l’innovation locale » (écart entre mes connaissances et la solution, généralement non publié) de ce qui relève de « l’innovation globale » (écart entre l’état de l’art et la solution, en général publié).
Du logiciel de mise en page automatique et bien plus encore
Alors, un logiciel est-il innovant parce qu’il existe ?
Développer un logiciel demande des connaissances : on ne part pas de zéro, au contraire, on s’appuie sur une masse d’outils (langages, bases de données, réseau, IA, OS, cloud, CI/CD, librairies, etc.) dont beaucoup sont open source. Ils évoluent au fil du temps et interopèrent les uns avec les autres, et ne sont pas toujours simples. La plupart demandent des connaissances et un apprentissage, comme un langage informatique ou un OS dont les subtilités demandent des années de pratique.
Dès lors, l’adéquation entre les outils choisis et la réalisation visée impactera favorablement ou négativement les équipes, et cela peut devenir assez stratégique. Investir dans des outils voués à disparaitre peut couter cher. Mais comment choisir les outils adaptés, faut-il tous les connaitre pour faire le meilleur choix ? Demander à une IA ? Croire la presse spécialisée ? Quoi qu’il en soit, de l’expérience et des connaissances sont nécessaires !
Au-delà des outils se pose la question de la connaissance du domaine visé : est-il concevable de développer un logiciel de comptabilité sans disposer d’une solide expertise à ce sujet ? De même pour le concept de logiciel de mise en page automatique.
Non seulement il faut avoir une idée précise du domaine, mais aussi de ce que l’on veut apporter de nouveau à ce domaine : il existe souvent des solutions concurrentes et il faut apporter un ou des paradigmes innovants pour engager l’investissement que représente le développement d’un logiciel. On est encore une fois dans l’appréciation des connaissances (locales, globales) rapportées à la réalisation visée.
Cela étant posé, reste le logiciel en tant que tel : une architecture faite de concepts qui interopèrent et qui vont grandement influer la capacité du logiciel de mise en page automatique à remplir ses objectifs, et sa capacité à évoluer. Vous rappelez-vous la première version d’Excel et de ce qu’il est aujourd’hui ? Je ne suis pas certain qu’il reste une seule ligne du code original ! La capacité à évoluer d’un logiciel est l’une de ses caractéristiques essentielles – même si elle n’est pas immédiatement visible pour l’utilisateur.
Au-delà de sa clarté interne, un logiciel peut s’acquitter de ses tâches avec célérité ou avec une lenteur exaspérante. Il peut disposer d’une interface graphique élégante et évidente, ou plutôt incompréhensible. Il peut être fiable ou instable, agréable à utiliser ou crispant. Il peut même tenter d’anticiper pour vous aider avec plus ou moins de perspicacité. Tous ces aspects demandent des connaissances et de l’innovation, tant sur le plan technique qu’en matière d’ergonomie.
Logiciel de mise en page automatisée et Intelligence Artificielle ?
Nous n’allons pas entrer dans les arcanes de la mise en page automatisée : c’est un domaine complexe régulièrement abordé au fil de l’actualité chez-j2s. Mais puisque nous parlons d’innovation, nous allons nous intéresser à l’essence du moteur baptisé « Module Editor » qui repose … sur un langage.
Ce langage est l’une des innovations réalisées par J2S qui permettent de modéliser (= décrire) ce que l’on attend d’un processus ingérant d’un côté des données et des conditions initiales pour produire en sortie des formes graphiques agencées selon le contexte. Il y a eu une innovation initiale (la première version, fruit des connaissances et de l’expérience de ses concepteurs), et de nombreuses innovations complémentaires (au travers des expériences et des idées accumulées). Utilisé depuis des années dans des univers graphiques très différents les uns des autres, on pourrait penser qu’il n’est plus guère possible de faire évoluer Module Editor.
Belle erreur ! L’équipe R&D challenge régulièrement cette pièce importante du logiciel J2S Simple Workspace, et a mis à l’étude les avancées récentes de l’IA pour faire évoluer sa flexibilité. Révolution ou évolution ? Une certitude : des nouvelles possibilités étonnantes.
Ce travail s’inscrit dans une série de travaux qui font de Simple Workspace, notre logiciel de mise en page automatique (mais pas que et loin de là !) une solution moderne utilisée depuis plusieurs années par les clients de plus en plus nombreux.
Vous voulez en savoir plus, ou souhaitez une démonstration live ? Prenez contact avec nous : nous serons ravis d’échanger.
D. Lantier
Business Developer
FAQ
Qu’est-ce qu’un logiciel de mise en page automatique ?
C’est un outil qui génère automatiquement des documents (catalogues, brochures, fiches produits…) à partir de données structurées, sans intervention manuelle sur la mise en page.
Pourquoi utiliser un logiciel de mise en page automatique plutôt qu’une mise en page classique ?
Il permet de gagner du temps, d’assurer la cohérence graphique, de limiter les erreurs et de faciliter la collaboration entre marketing, studio graphique et partenaires.
Un logiciel de mise en page automatique peut-il remplacer un graphiste ?
Non. Il automatise les tâches répétitives et techniques, mais la créativité, l’intention graphique et l’adaptation restent le rôle des designers et maquettistes.
Quels types de documents peut-on créer avec un logiciel de mise en page automatique ?
Des catalogues produits, fiches techniques, brochures multilingues, magazines, documents marketing et tout autre support nécessitant une production à grande échelle.
Le logiciel de mise en page automatique est-il compatible avec Adobe InDesign ?
Oui. Dans le cas de Simple Workspace, il s’appuie sur InDesign Serveur pour produire des pages fidèles, exploitables et automatisées directement depuis vos données.
Comment un logiciel de mise en page automatique intègre-t-il l’IA ?
L’IA peut suggérer des mises en page, anticiper des contraintes ou proposer des traductions.
Un logiciel de mise en page automatique peut-il gérer plusieurs langues et marchés ?
Oui. Il peut générer des documents multilingues à partir de données PIM/DAM et adapter automatiquement les contenus aux marchés ciblés.
Quels sont les avantages pour les entreprises ?
Une production plus rapide, des coûts réduits, une cohérence de marque, et la possibilité de réagir plus vite aux besoins du marché (promotions, nouveautés produits, catalogues saisonniers).