Nombreux sont les secteurs professionnels où la demande de production de contenu est en forte progression. Les arts graphiques [1] occupent une place importante dans les organisations pour répondre aux besoins en texte, images fixes ou animées, destinés à créer du lien si possible chargé d’émotion. Les studios prépresses historiquement chargés de fournir les fichiers à l’imprimeur, deviennent des studios prémédia qui s’adaptent au monde numérique. En effet, il s’agit à présent de livrer des fichiers prêts à être diffusés sur tous types de supports.

L’omnicanalité fait évoluer les métiers : contrairement à ce qui se pratiquait il y a une dizaine d’années, un infographiste doit être aujourd’hui en mesure de produire des supports, que ce soit pour le Print, le web, ou les réseaux sociaux. Et la transition n’est pas anodine, car chaque média a ses contraintes ! Les professionnels des arts graphiques doivent se projeter en fonction des formats de pages ou d’écrans, de la qualité des visuels ainsi que de leurs espaces colorimétriques, des polices de caractères, etc. Plus récemment, on leur demande d’acquérir de nouvelles compétences pour intégrer des données issues de systèmes tiers dans des flux de production intensifs, voire industriels.

Libérer du temps au service de la créativité

Les infographistes devraient se focaliser sur les aspects créatifs. La gestion des aller-retour avec les donneurs d’ordre consomme beaucoup de leur temps. Mais ce n’est pas tout. Chez Gemo par exemple, les stylistes passent plusieurs semaines par saison à créer des reportings dans Adobe illustrator pour permettre à l’organisation de suivre la collection. Leur métier consiste pourtant d’abord à créer des vêtements !
Voyons comment Simple Workspace peut libérer du temps pour permettre aux acteurs de se consacrer davantage aux tâches créatives.

Améliorer les échanges collaboratifs

Un des premiers leviers consiste à mettre en place une solution qui donne de la visibilité au donneur d’ordre pour éviter de solliciter trop tôt le studio.
Nous avons observé que lorsque les échanges se font avec un fichier Excel, un responsable produit sera tenté de demander le placement d’une quantité d’offres impossible à gérer par les maquettistes, générant ainsi de nombreux échanges (et parfois de la frustration).
Avec le chemin de fer de Simple Workspace, le responsable produit place ses offres d’un simple cliquer-glisser dans les pages et voit la page se construire. Idem dans le monde de l’édition où le rédacteur voit immédiatement le résultat de son travail mis en page sans intervention du studio graphique. La responsabilité repose ainsi davantage sur le “client” et les maquettistes peuvent se concentrer sur la partie créative avec des données plus stables.

Le deuxième axe consiste à optimiser le cycle de relecture notamment pour les publications les plus créatives. Il s’agit d’impliquer les parties prenantes dans le flux de relecture et même déléguer les corrections d’auteurs (cf. Finir à l’heure).

Importance du travail sur la charte

Comme dans beaucoup de domaines, l’automatisation libère du temps pour les tâches à forte valeur ajoutée. Dans le cas des publications très automatisées, pour être efficace, la mise en page se doit de limiter au maximum le travail d’exécution, à savoir les traitements postérieurs à la génération.
Cela engendre une forte évolution du travail des maquettistes devenus des ingénieurs de la charte. Il est devenu primordial que les maquettistes formalisent dès le début d’un projet, l’ensemble des formes graphiques possibles et des règles de mise en page associées pour être en mesure de diminuer voire supprimer les interventions sur les mises en page générées.

Cela requiert une rigueur particulière dans la préparation des chartes graphiques avec l’utilisation intensive des feuilles de styles notamment. Mais la compétence que l’automatisation sollicite plus que jamais, c’est la capacité d’abstraction des maquettistes. Il s’agit pour eux de travailler sur un résultat futur, qui sera matérialisé à la fin du processus à partir de la matrice [2] qu’ils ont créée pour générer les mises en page.

Si les mises en pages sont simples, cette matrice est facile à créer. Avec une bonne maîtrise d’InDesign, les maquettistes définissent une forme graphique (à laquelle sont appliquées les bonnes feuilles de styles), qu’ils lient à la donnée concernée avant d’indiquer à quel endroit de la page la placer.
Pour prendre en charge des mises en page plus complexes, ils devront jouer avec des notions à la limite de la programmation pour définir des conditions, des itérations, etc. semblables aux prérequis nécessaires pour la création de pages HTML et des CSS associées par exemple.

En conclusion

Le métier de maquettiste est multifacette:

  • Certains utiliseront leurs compétences créatives pour monter des pages de façon traditionnelle ou à partir des éléments placés automatiquement dans les pages, évitant ainsi les erreurs de resaisie.
  • Les « exé » continueront de gérer la finition des pages pour assurer leur « impressionnabilité ».
  • Les plus techniques interviendront sur la mise en place des automates, sur la conception des « matrices » pour créer des chartes qui concilient les aspects esthétiques avec les principes d’automatisation.

 

 

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Sur ce dernier aspect, J2S vous accompagne ! N’hésitez pas à nous contacter, nous serons ravis d’échanger.

 

Richard Loubéjac,
Cofondateur de J2S

1 – « Les arts graphiques sont le socle fondamental de la création visuelle, ils englobent les outils et les méthodes nécessaires à toute conception graphique, à la matérialisation d’une idée. » cf.https://www.penninghen.fr/definition-art-graphique 

2 – Chez J2S, cette matrice prend le nom de module créé à l’aide de J2S Module Editor. Pour une introduction, nous vous renvoyons au premier article d’une série sur le sujet : Tutoriel automatisation : fabriquer un jeu de cartes avec J2S Module Editor